domingo, 27 de abril de 2014

Kahina, a rainha berbere de Aurès


Em uma das versões da peça La Kahina ou Dihya, Kateb atribui os seguintes versos à fala da rainha berbere, antes de ser morta em combate:

Ils m´appellent Kahina, ils nous appellent berbères,
Comme les romains appelaient barbares
nos ancêtres.
Barbares, Berbères, c´est le même mot,
toujours le même
comme tous les envahisseurs, ils appellent
barbares
Les peuples qu´ils oppriment, tout en prétendant
les civiliser.
Ils nous appellent barbares, pendant qu´ils pilent
notre pays.

Les barbares sont les agresseurs.
Il n´y a pas de Kahina, pas de Berbère ici.
C´est nous dans ce pays qui combattons
la barbarie.
Adieu, marchand d´esclaves!
Je vous laisse l´histoire
Au coeur de mes enfants
Je vous laisse Amazigh
Au coeur de l´Algérie!



Os versos seguintes correspondem ao coro das meninas e dos camponeses que transportavam o corpo da rainha decapitada:

Afrique corps sans tête, Afrique,
Soleil couchant plonge-toi dans la nuit,
La longue nuit tragique
D´où sortira une Afrique...
Afrique corps sans tête
Tes enfants sortent de tes flancs
Aveugles dans la nuit
La longue nuit tragique
Où tout un continent
N´en a jamais fini de naître et de mourir...
Afrique corps sans tête
Où es-tu, tes enfants te cherchent
Tes enfants du soleil couchant
Tes enfants de la longue nuit
Tes enfants de la nuit tragique
Afrique, où est ta tête? 
Parce que c´est une femme, 
suivi de La Kahina ou Dihya, 
Saout Ennissa, La voix des femmes, 
Louise Michel et la Nouvelle-Calédonie, de Kateb Yacine. 
Editora Des femmes - Antoinette Fouque, 2004. 

sexta-feira, 11 de abril de 2014

On nous rend hommages

"On nous tue et on nous rend hommages."

Kateb Yacine

sábado, 5 de abril de 2014

Nedjma de Kateb Yacine dans le contexte des années 50


"La nouveauté majeure d'un texte comme Nedjma, en balayant le modèle descriptif hérité, était d'abord d'attirer l'attention sur le fait même de narrer, de produire un récit dans des normes de lisibilité surprenantes. Ce faisant, Nedjma pose l'existence d'une narration issue de l'espace culturel même dont elle se réclame. C'est ce que souligne la naïve introduction de l'éditeur, qui a ressenti le besoin de "naturaliser" en quelque sorte pour le lecteur français principal destinataire du roman en 1956, cette écriture surprenante. Et de façon fort révélatrice cette préface s'abrite derrière une différence supposée dans la conception du temps de la civilisation arabe par rapport à celle de la civilisation occidentale. C'est-à-dire qu'elle gomme l'étrangeté textuelle en la cachant derrière un exotisme de contenu censé l'excuser. Dans sa naïveté, cette préface au demeurant bien paternaliste montre d'abord que la provocation a réussi... (...)"

 Charles Bonn
Bruxelles, Revue de l'Institut de Sociologie.