segunda-feira, 25 de novembro de 2013

Entrevista a Fadila Kateb

Algérie News : Pensez-vous que votre défunt frère, Kateb Yacine, tient la place qui lui revient dans le monde littéraire algérien ? 

Fadila Kateb : Maintenant, je constate que l’œuvre katébienne est en train de foisonner à travers les rencontres qui se tiennent ici et là, ce qui permettra notamment aux jeunes de la découvrir. Mais je dois préciser que Yacine, en tant qu’écrivain, homme de théâtre et patriote, ne tient pas la place qui lui revient. D’abord, il s’agit d’un reniement qui n’est pas du tout anodin que d’aucuns auront constaté. Il est renié même après sa mort. Le système éducatif l’a ignoré depuis toujours. Ses textes, s’ils sont inclus dans les programmes actuels, sont insuffisants. Les œuvres de Yacine ne sont pas enseignées convenablement, au même titre que l’ensemble des écrivains et hommes de lettres algériens. Enseigner un petit texte katébien au collège, au lycée ou vaguement à l’université, ne suffit pas à connaître cet homme et son œuvre. Non seulement les textes inclus dans les manuels sont mal choisis, mais ils sont incomplets, en plus du choix des questions y afférentes qui ne permettent absolument pas leur compréhension, mais aussi de connaître l’auteur dans ses diverses dimensions.

Fadila Kateb (irmã de Kateb Yacine)
Em entrevista ao Algérie News | 3 de Novembro de 2012
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Ce trésor de guerre, ce leg se situe à quel niveau : celui de l’engagement politique ou celui l’héritage littéraire ? | Hamé


Hamé: C’est Kateb Yacine qui développait ça. Il y avait eu une polémique un peu vaine dans les milieux littéraires algériens à partir de 65. Kateb fût attaqué parce qu’il continuait de produire en français, qui était la langue du colon. À mon sens il avait clos le débat en expliquant que c’était une sclérose qu’il fallait dépasser, qu’il ne fallait pas voir le français comme un/des leg(s) du colonialisme dans lequel on nous avait enfermé. Mais au contraire, comme un butin de guerre. Je trouve ça d’une puissance conceptuelle terrible. Pour l’engagement politique il y a à la fois du vécu et de la sensibilité. J’ai été forgé par des clivages et des schémas qui m’ont installés dans une condamnation à priori de l’écrasement et de l’assujettissement. C’est une schématique un peu binaire, une grille de lecture oppresseur/opprimé, colon/colonisé. Et puis le contexte social dans lequel j’ai grandi et la présence de la guerre d’Algérie dans ma famille. Mon grand-père était messager. Mon père a cotisé pour des cellules FLN. Quand j’étais petit le premier truc que tu voyais chez moi c’était un portrait de Boumedienne, j’étais persuadé que c’était un membre de la famille, un oncle qu’on irait voir bientôt. Y’ a eu aussi les films qu’on regardait chaque année à la période des commémorations : La bataille d’Alger, L’opium et le bâton, Chronique des années de braise, ou même les comédies où s’il y avait un ton trivial, l’arrière-plan politique était très important. Mais je souligne que mes parents étaient très pacifiques. Ils ne nous ont pas dressé à aboyer des slogans nationalistes.

Em entrevista ao The Chronicles | 25 de Novembro de 2013 
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Comment avez-vous découvert Kateb Yacine? | Kaoutar Harchi



Kaoutar Harchi : Vers l’âge de 15 ans. J’habitais chez mes parents. C’est une fenêtre qui s’est ouverte, vers un extérieur que je ne connaissais pas. Me plonger dans son œuvre fût une manière de combler le vide laissé par mes parents. A l’époque, la culture «maghrébine», je ne la connaissais que très peu. Kateb m’a racontée une histoire relative à ces pays-là. Une histoire d’autant plus intéressante qu’elle est véritablement fantasmatique, totalement imaginaire, totalement coupée d’une certaine dimension réelle. 

Em entrevista ao The Chronicles | 25 de Novembro de 2013
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domingo, 24 de novembro de 2013

A mulher em «Nedjma» de Kateb Yacine

"La littérature maghrébine de langue française est l'une des expressions fulgurantes de la réalité nord-africaine, de ses crises, de ses angoisses, de ses déceptions et de ses rêves. Dans cette perspective, le roman, le genre qui a un attrait de prédilection, a émergé sur un fond colonial et a revendiqué une place dans son giron. Le roman maghrébin est l’héritier d’une longue tradition littéraire occidentale. Il se veut non seulement une représentation de la réalité maghrébine traversée par diverses crises mais également une réflexion sur l’évolution de son histoire et sur les aspects cachés de la vie quotidienne. Les écrivains maghrébins et dans notre cas, Kateb Yacine, abordent non sans audace des zones d’ombre de la société algérienne à laquelle il appartient. Celle-ci est figée dans des structures archaïques par des tabous ancestraux dont celui de la femme n’est pas sans importance. L'entreprise romanesque de Kateb Yacine n'a pas frappé d’ostracisme la réalité féminine. Au contraire, elle y est investie et ce, sous différents aspects. La figure féminine est le pivot central de son œuvre romanesque et plus particulièrement “Nedjma”.
L'investissement fictionnel du thème de la femme dans l'entreprise romanesque de Kateb Yacine se fait de façon particulière. En effet, Kateb Yacine déploie une figure féminine insaisissable, hybride et mystérieuse. Cette figure, Nedjma, n'est pas seulement un personnage ordinaire qui a un rôle et des rapports avec les autres personnages sur lesquels elle exerce une forte attraction à travers un espace temporel éclaté, mais aussi une figure qui s'érige en mythe; incarnation d'une Algérie asservie sous le joug du colonialisme et de l'effondrement des références culturelles et historiques d’un peuple. (...)"
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Tijani Saadani 
 Libération | 23 de Novembro 2013

domingo, 10 de novembro de 2013

05.11.1913 Argélia, Mondovi, Constantina | 4 de Janeiro de 1960 França, Villeblevin, Yonne


"O sol estava agora esmagador. Estilhaçava-se na praia e no mar. Tive a impressão de que Raimundo sabia onde ia, mas talvez estivesse enganado. Mesmo no fim da praia, chegamos a uma pequena fonte que corria para a areia, em direção ao mar, por detrás de um grande rochedo. Aí, encontramos os dois Árabes. Estavam deitados, com os seus trajes azuis e sujos. Tinham um ar calmo e quase beatífico. A nossa chegada não os incomodou. O que ferira Raimundo, olhava-o sem dizer uma palavra. (....)"
Albert Camus
O Estrangeiro (s.d), Livros do Brasil, p.127
trad. António Quadros