Algérie News : Pensez-vous que votre défunt frère, Kateb Yacine, tient la place qui lui revient dans le monde littéraire algérien ?
Fadila Kateb : Maintenant, je constate que l’œuvre katébienne est en train de foisonner à travers les rencontres qui se tiennent ici et là, ce qui permettra notamment aux jeunes de la découvrir. Mais je dois préciser que Yacine, en tant qu’écrivain, homme de théâtre et patriote, ne tient pas la place qui lui revient. D’abord, il s’agit d’un reniement qui n’est pas du tout anodin que d’aucuns auront constaté. Il est renié même après sa mort. Le système éducatif l’a ignoré depuis toujours. Ses textes, s’ils sont inclus dans les programmes actuels, sont insuffisants. Les œuvres de Yacine ne sont pas enseignées convenablement, au même titre que l’ensemble des écrivains et hommes de lettres algériens. Enseigner un petit texte katébien au collège, au lycée ou vaguement à l’université, ne suffit pas à connaître cet homme et son œuvre. Non seulement les textes inclus dans les manuels sont mal choisis, mais ils sont incomplets, en plus du choix des questions y afférentes qui ne permettent absolument pas leur compréhension, mais aussi de connaître l’auteur dans ses diverses dimensions.
Fadila Kateb (irmã de Kateb Yacine)
Em entrevista ao Algérie News | 3 de Novembro de 2012
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